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La santé un enjeu aux défis multiples pour une société du mieux vivre et du bien vieillir

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La santé un enjeu aux défis multiples pour une société du mieux vivre et du bien vieillir

La seconde mandature d’Ursula von der Leyen met l’accent sur la compétitivité, la défense et les omnibus de simplification, avec peu d’annonces sur les enjeux de santé. La nomination du commissaire hongrois Olivér Várhelyi, chargé d’un portefeuille santé réduit, illustre cette mise en retrait et questionne sur l’importance accordée par l’UE aux politiques de santé.  Pourtant, dans un contexte marqué par le vieillissement démographique, les tensions géopolitiques et le changement climatique, la santé demeure une préoccupation centrale pour les citoyens.  L’Union européenne dispose toutefois de marges de manœuvre limitées dans ce domaine : la santé relève d’une compétence partagée, où le principe de subsidiarité donne la primauté aux États membres, notamment pour les systèmes de protection sociale. Il est donc logique que les questions d’organisation des systèmes de santé ou des remboursements. L’Union européenne a néanmoins des compétences lorsqu’il s’agit d’organisation du secteur de la santé, des réflexions sur la libre prestation des professionnels de santé à l’achat commun de vaccin, de la réglementation sur les médicaments à celle des dispositifs médicaux. Sur ce sujet, Laurent Castillo s’est mobilisé pour appeler la Commission européenne à revoir les règles afin de ne pas étouffer les entreprises européennes, confrontées à des réglementations très strictes et onéreuses. En quatre ans, la France a perdu 300 PME sur les 1500 existants avant la crise Covid. Les conséquences impactent directement les secteurs de la recherche et de l’innovation ainsi que les patients.  La santé est également concernée par les effets du réchauffement climatique et par le recul des priorités environnementales au sein de la Commission. Les émissions de gaz à effet de serre ont un impact direct sur la santé des citoyens, mais le sujet reste clivant, à la fois entre la Commission et le Parlement, et au sein même des opinions publiques.   Le rapport de prospective stratégique 2025 de la Commission européenne, Resilience 2.0» (lien) souligne l’impact du vieillissement de la population sur l’économie et les systèmes de santé européens. Par ailleurs, la crise Covid a permis à l’UE de prendre conscience de son absence d’autonomie stratégique dans le secteur de la recherche comme celui des vaccins. La crise sanitaire a également permis d’identifier le déficit majeur en termes de médicaments et d’industries et la dépendance inquiétante de l’UE vis-à-vis de la Chine et des États-Unis. La situation de bras de fer avec les États-Unis notamment sur la question des médicaments montrent que l’UE ne peut plus être naïve et doit assurer les conditions de son indépendance en matière de santé.  Deux axes sur lesquels l’action de l’UE pourrait être renforcée sont la prévention et la recherche. La prévention est essentielle pour réduire les dépenses de santé, accroître l’espérance de vie en bonne santé et améliorer le bien-être des citoyens. Chaque année supplémentaire d’espérance de vie en bonne santé représenterait environ 10 milliards d’euros d’économies. Or, en France, l’espérance de vie en bonne santé (63-64 ans) reste inférieure à celle de pays nordiques qui investissent massivement dans la prévention et l’éducation à la santé. Actuellement, moins de 3 % des dépenses du budget de santé y sont consacrées, notamment au dépistage. Le principal frein au développement de la prévention reste l’absence d’indicateurs de résultats rapides, qui limite l’adhésion des décideurs politiques et la bonne compréhension des citoyens. Il faut passer d’une société du soin à une société de la prévention.  L’éducation et la formation des citoyens aux enjeux de santé doivent aussi être renforcées pour leur permettre de devenir de véritables acteurs et de saisir les enjeux majeurs. Mais elles ne suffisent pas : l’UE a également un rôle à jouer dans la régulation, par exemple via l’encadrement des réseaux sociaux et des influenceurs dans le cadre du Digital Fairness Act par exemple, afin de lutter contre la désinformation et de restaurer la confiance dans la parole scientifique. Une consultation est actuellement en cours sur le site de la Commission et ouverte jusqu’au 24 octobre : Digital Fairness Act.  L’élargissement des compétences du Health Emergency Preparadness and Response (HERA) pourrait aussi constituer une piste intéressante. Le rôle de l’UE dans la gestion des épidémies sanitaires est logique, l’UE doit avoir la capacité de se mobiliser face aux crises.  L’autre axe important concerne la recherche où des économies d’échelle sont évidentes notamment sur la question des maladies rares ou du cancer. Le plan d’action de lutte contre le cancer montre l’impact d’une action au niveau de l’UE. Le financement de la santé et de la recherche dans le prochain cadre financier pluriannuel doit être une priorité, mais elle n’est pas la seule, dans un contexte de réduction des budgets. De plus le volet dédié à la santé n’est pas vraiment visible dans la nouvelle architecture.  L’essor des nouvelles technologies, et notamment de l’intelligence artificielle, transforme les métiers de la santé et du soin et nécessite au secteur de s’adapter et d’évoluer rapidement.  L’accès aux données de santé constitue un autre enjeu majeur : il permettrait une meilleure mobilisation des ressources humaines et médicales, ainsi qu’une délégation plus efficace des tâches. Ces évolutions invitent à repenser en profondeur les systèmes de santé, au-delà d’un simple accroissement budgétaire, en allant vers une réforme structurelle et un modèle de santé plus universel. Par ailleurs, la pénurie de personnel médical est un enjeu à l’échelle de l’UE et nécessite d’avoir une vision globale pour inciter les carrières, revaloriser les emplois et mieux définir le périmètre des activités de chaque profession (médecin, infirmier, pharmacien…), pour une meilleure gestion des ressources.

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Quelles actions en matière de résilience européenne face aux défis du changement climatique?

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Quelles actions en matière de résilience européenne face aux défis du changement climatique?

Le 9 septembre, nous avons reçu Jan Dusik, Directeur général adjoint pour l’action climatique à la DG CLIMA, et Magdalena Bos-Levandowska, policy officer en charge de l’adaptation.Cet échange a mis en évidence un constat préoccupant :L’Europe se réchauffe deux fois plus vite que la moyenne mondiale ;Les catastrophes naturelles se multiplient (incendies, inondations, sécheresses), avec un coût estimé à 44 milliards d’euros/an ;Près de 75 % des pertes économiques ne sont pas assurées, révélant un déficit majeur de protection.L’inaction coûtera toujours plus cher que l’investissement dans l’adaptation.  Quelles réponses européennes ?La Commission européenne place la résilience climatique au cœur de sa stratégie, avec plusieurs annonces fortes :✅ Le concept de “Climate resilience by design”, pour intégrer la résilience dans les infrastructures, l’économie et les politiques publiques.✅ La préparation d’un Plan européen de résilience climatique (2026), construit autour de trois priorités :1. protéger la prospérité et les infrastructures,2. renforcer la sécurité des citoyens,3. préserver la compétitivité et l’autonomie stratégique de l’Europe. Ce plan s’appuiera sur :🔸 un document pédagogique pour mieux informer et sensibiliser les citoyens face à la désinformation,🔸un acte législatif pour clarifier le cadre, harmoniser les évaluations de risques et définir une gouvernance partagée,🔸des outils numériques pour aider acteurs publics et privés à anticiper les risques,🔸le développement de financements mixtes, car les finances publiques seules ne suffiront pas,🔸une implication accrue du secteur assurantiel pour développer des produits adaptés et abordables. Prochaines étapesUne consultation publique en 2025 pour nourrir l’élaboration du plan La publication du Plan européen de résilience climatique prévue pour 2026. 💡 L’adaptation au changement climatique n’est pas un coût : c’est un investissement stratégique. Elle est à la fois une réponse aux risques, une protection indispensable pour les citoyens et les territoires, et un levier de compétitivité pour les entreprises européennes.

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L'économie circulaire au coeur de la compétitivité européenne

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L'économie circulaire au coeur de la compétitivité européenne

  🔵 Déjeuner du Cercle des réseaux européens avec Jan Ceyssens – 22 juillet 2025 Nous avons eu le plaisir de recevoir Jan Ceyssens, chef de cabinet adjoint de la commissaire européenne à l’Environnement, Jessika Roswall, à l’occasion d’un déjeuner de travail consacré aux priorités environnementales et industrielles de la nouvelle Commission européenne.   💬 À cette occasion, Jan Ceyssens est revenu sur les grands chantiers en cours, avec un message fort : compétitivité et transition écologique doivent aller de pair.   🌍 Green Deal & simplification réglementaireAlors que le Green Deal entre en phase de mise en œuvre, un effort majeur est lancé pour simplifier la réglementation environnementale via un omnibus législatif. L’objectif : alléger la charge administrative pour les entreprises, tout en maintenant les ambitions écologiques.  👉 L’appel à contributions est ouvert jusqu’au 10 septembre.   ♻️ Économie circulaire & Clean Industrial DealLa résilience industrielle passe par une économie circulaire compétitive. Le Circular Economy Act sera l’un des piliers du Clean Industrial Deal, avec pour ambition de doubler la part des matériaux recyclés d’ici 2030. Cette démarche est renforcée par le constat que 75 % des entreprises de l’UE dépendent de la nature, alors que 80 % des milieux naturels sont en mauvais état. Un appel à contribution est attendu avant le mois d’août.   💧 Stratégie pour l’eauAvec sa stratégie de résilience pour l’eau, la Commission veut réparer le cycle de l’eau, renforcer l’efficacité hydrique et soutenir une économie sobre en eau. Plus de 15 milliards d’euros de financements sont prévus par la BEI d’ici 2027. Jan Ceyssens a insisté sur le rôle central du financement public et privé dans ce domaine stratégique.   🔄 Défis du recyclageEnfin, les échanges ont permis de souligner les défis liés au recyclage, à la compétitivité du secteur, et à la nécessité de créer une demande plus forte pour les matières recyclées. 

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L'indépendance stratégique de l'UE et les enjeux cloud

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L'indépendance stratégique de l'UE et les enjeux cloud

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Quelle place pour l'économie sociale dans l'agenda de compétitivité?

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Quelle place pour l'économie sociale dans l'agenda de compétitivité?

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« Le lobbying, levier de l’influence française et moteur d’une Europe plus forte » Interview dans Challenges

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« Le lobbying, levier de l’influence française et moteur d’une Europe plus forte » Interview dans Challenges

Entretien avec Stéphane Desselas, président-fondateur d’Athenora Consulting « Le lobbying, levier de l’influence française et moteur d’une Europe plus forte » À la tête d’Athenora Consulting, cabinet de conseil en affaires publiques situé au cœur des institutions européennes à Bruxelles, Stéphane Desselas défend une vision d’un lobbying éthique, responsable et profondément européen, vecteur d’une Europe plus forte et plus unie dans un monde en plein bouleversement. Stéphane Desselas, vous avez fondé Athenora Consulting il y a plus de 20 ans, vous êtes donc immergé dans le microcosme européen depuis longtemps. Quelle est la position de la France et des Français vis-à-vis de l’Europe ?Depuis les années cinquante, la France et les Français entretiennent une relation ambivalente avec la construction européenne.D’un côté, au lendemain de la guerre, la France perçoit cette alliance avec ses voisins comme un moyen de conserver son rang de puissance face aux deux blocs dominants, les États-Unis et l’URSS. L’Europe apparaît alors comme un levier pour rester un acteur majeur sur la scène géopolitique mondiale. Durant les Trente Glorieuses, l’Europe est également vue comme un vecteur de modernisation économique et industrielle de la France. Cette vision demeure vivace aujourd’hui, comme en témoigne l’engagement européen d’Emmanuel Macron. Parallèlement, les opposants en France à une Europe unie y voient une menace pour l’identité culturelle nationale, confondant souvent alliance stratégique et dilution de l’héritage français.Cette tension entre adhésion et méfiance reste, à différents niveaux, une constante du rapport de la France à l’Europe. Ne pensez-vous pas que ces mouvements de rejet sont liés à un sentiment d’une Europe élitiste, qui néglige les préoccupations nationales ?La perception de l’Europe comme une menace plutôt que comme une opportunité tient en grande partie à la manière dont elle est présentée et expliquée. Le débat se polarise souvent entre pro- et anti-européens, alors même que l’information disponible est limitée et que les sujets européens restent peu médiatisés.Au fil de sa construction, l’Union européenne s’est imposée comme un projet technocratique froid, élaboré à distance du débat public. La communication sur ses enjeux, ses institutions, le statut de ses agents et ses décisions n’a pas toujours été à la hauteur. Cela a nourri une forme de méfiance et de ressentiment, face à ce qui est perçue comme une élite bruxelloise privilégiée et en partie déconnectée du réel (phénomène de la “bulle européenne”), avec le sentiment diffus, pour les citoyens, qu’ils n’ont pas de prise sur les décisions prises à Bruxelles. Beaucoup ont pu se sentir dépossédés, alors même que ce sont leurs propres représentants qui négocient et votent au niveau européen. C’est là une contradiction regrettable : les élections européennes se déroulent au suffrage universel direct depuis 1979, et pourtant l’abstention y atteint régulièrement des sommets. Au-delà des enjeux nationaux, la scène géopolitique internationale change rapidement, qu’est-ce que cela implique pour l’Union européenne ?Le monde se transforme rapidement. Les modèles autoritaires et les idéologies anti-occidentales gagnent du terrain. Face à ces mutations, l’Europe doit affirmer et défendre ses valeurs fondamentales : la paix, la démocratie et l’économie sociale de marché. Ces valeurs sont aussi profondément françaises.Ce qui se joue aujourd’hui, c’est bien plus qu’une compétition géopolitique : c’est une lutte pour l'hégémonie idéologique et culturelle mondiale, la manière dont nous voulons concevoir le monde et le vivre ensemble.Nous sommes à un moment charnière, où les décisions prises et la capacité des Européens à faire bloc pèsent lourd. Le rôle que la France choisira d’assumer dans cette dynamique, et la façon dont elle exercera son pouvoir d’influence, seront déterminants pour orienter l’avenir dans la bonne direction. Justement, l’heure est-elle vraiment à la cohésion en Europe ?Pour la première fois en 2024, un très grand nombre de députés issus de partis eurosceptiques, voire europhobes, ont été élus. C’est un véritable signal d’alerte.Leurs discours populistes alimentent l’illusion qu’il serait possible de « renverser la table » et de revenir à une Europe des nations. A mes yeux, ce n’est pas la bonne voie.Unis, nous sommes plus forts. Et c’est précisément de cette force collective, cette alliance de moyens et de principes, dont nous avons besoin pour préserver notre influence dans un monde hostile. Les grands blocs n’attendent qu’une chose : l’éclatement de l’Union européenne. Une Europe désunie serait pour eux une proie bien plus facile.Construire une Europe forte ne signifie pas pour autant renoncer aux identités nationales, bien au contraire. Souvenons-nous de la devise de l’Union européenne : « Unis dans la diversité ». La richesse de l’Europe réside dans la diversité de ses peuples et nations. Comment faire alors pour renforcer cette Union d’une manière appropriée ? Quel est le rôle de la France ? Quelle est la place des lobbys ?Depuis les Lumières, la France porte une vocation universaliste : celle de propager ses valeurs au service de la paix et de la prospérité dans le monde entier.Pourtant, au plan européen, un paradoxe demeure. Le modèle néolibéral anglo-saxon, hérité des années 1980, continue d’imprégner fortement les décisions des institutions européennes. Ce modèle s’est maintenu grâce à l’influence persistante de lobbies très actifs à Bruxelles, qui en défendent ces principes avec efficacité. En revanche, les lobbys français qui promeuvent une vision plus continentale, fondée sur l’équilibre entre économie de marché et intérêt général, manquent encore cruellement de visibilité et de reconnaissance. Leur voix, pourtant essentielle, devrait être davantage soutenue et valorisée.La France dispose à Bruxelles d’une forte influence, grâce en particulier à une diplomatie de tout premier plan, incarnée par la Représentation Permanente auprès de l’Union européenne et son Ambassadeur. Notre influence pourrait se multiplier si nous mobilisions pleinement un outil stratégique trop souvent sous-estimé : le lobbying. Face à des acteurs anglo-saxons parfois agressifs qui maîtrisent parfaitement l’art de l’influence, la France aurait tout intérêt à investir pleinement le terrain du lobbying, en s’appuyant notamment sur l’expertise des nombreux lobbyistes français présents à Bruxelles. Dès les années 2000, une génération de jeunes lobbyistes français a fondé des cabinets d’affaires publiques, aujourd’hui puissants et reconnus parmi les meilleurs du marché. Leur connaissance fine des institutions européennes et leur engagement au service de l’intérêt général et de la France constituent un atout précieux pour l’influence française, bien que cela soit parfois méconnu à Paris. Dans la bataille des idées qui se joue actuellement en Europe, le lobbying est un levier stratégique décisif. Pour être réellement efficace, le lobbying doit franchir une nouvelle étape : dépasser la technicité et la seule expertise pour devenir un lobbying plus politique, capable de peser sur les grandes orientations, et influencer en profondeur l’ADN même du projet européen. Nous vivons un moment charnière, à la fois stimulant et décisif, tant pour l’Europe que pour la France. Les choix d’aujourd’hui engagent notre vie future: un possible avenir de paix, de souveraineté européenne et de prospérité !

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La simplification à travers les omnibus, une nouvelle méthode d'élaboration du droit européen?

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La simplification à travers les omnibus, une nouvelle méthode d'élaboration du droit européen?

La simplification constitue une priorité affirmée de la Commission depuis plusieurs années, mais elle connaît une accélération notable depuis le début de la législature 2024-2029. Cet élan politique a été acté dès novembre 2024 avec la Déclaration de Budapest, par laquelle les chefs d’État et de gouvernement ont exprimé leur volonté d’alléger les charges réglementaires pesant sur les entreprises. La Commission entend désormais limiter la production de nouvelles normes complexes tout en s’attachant à revoir l’acquis existant, notamment les textes adoptés dans le cadre du Pacte vert pour l’Europe. Cette démarche de simplification repose sur une méthode mixte : d’une part, les directions générales et cabinets des commissaires définissent les priorités politiques (approche top-down) ; d’autre part, les retours concrets des entreprises et acteurs de terrain alimentent les propositions (approche bottom-up). Il s’agit de mener une véritable révision en profondeur, en identifiant les incohérences réglementaires et en proposant des modifications substantielles, loin de simples ajustements cosmétiques. Le premier paquet « omnibus », actuellement en cours de traitement législatif, porte sur la simplification du reporting en matière de durabilité. Ce projet vise à réduire de plus de moitié les exigences de données imposées par les normes européennes de reporting durable (ESRS), dans le but de faciliter la tâche des entreprises et des auditeurs. L’EFRAG, organisme mandaté par la Commission, a présenté une première version allégée des normes le 20 juin. Toutefois, si cette version n’était pas jugée satisfaisante, la Commission se réserve la possibilité de reprendre en main la révision. Ce processus constitue un véritable test grandeur nature pour la nouvelle méthode de simplification européenne. La réussite de ce projet repose aussi sur un équilibre délicat dans le processus législatif. Si le Conseil de l’UE a montré une dynamique constructive en créant un groupe de travail spécifique sur la compétitivité, le Parlement européen demeure un acteur plus imprévisible. Un consensus transpartisan semble néanmoins émerger autour du principe de simplification, y compris dans les groupes de gauche, bien que ceux-ci souhaitent éviter toute dérégulation excessive. Le rapport Warborn, qui propose d’aller plus loin que la Commission dans la simplification de la CSRD et de la CSDDD, en est une illustration. Le vote attendu en plénière à l’automne prochain pourrait ainsi sceller la nature politique de la majorité soutenant ces textes : soit une coalition de droite, incluant l’extrême droite, avec les risques de dépendance que cela comporte pour l’avenir ; soit une majorité élargie et modérée du type « von der Leyen », réunissant PPE, S&D, Renew et Verts, comme lors de l’adoption de l’initiative Stop the Clock. Le bon déroulement du premier omnibus pourrait dès lors poser les bases d’un modèle réplicable, avec des paquets de simplification thématiques ou transversaux lancés chaque année. Plusieurs projets sont déjà à l’étude : un omnibus digital à l’automne, un paquet environnemental, un autre sur les dispositifs médicaux, et un plus large dédié à la santé. En revanche, un omnibus sur le droit de la concurrence, notamment les fusions, a été écarté. Chaque nouveau paquet devra articuler ambition politique et pragmatisme réglementaire, dans une logique de simplification tangible pour les entreprises. Enfin, la question de la simplification des actes non législatifs (actes délégués et d’exécution) reste ouverte. Ces textes, souvent jugés trop complexes, ne feront pas l’objet de leur propre omnibus, mais la Commission prévoit de rationaliser leur usage en incitant les directions générales à classer ces actes selon leur utilité : essentiels, utiles ou superflus. L’objectif est d’en réduire le nombre et de limiter la production de normes inutiles. Aucun guide ou FAQ n’est toutefois prévu pour ne pas alourdir encore le processus. Ce premier exercice, s’il aboutit sans distorsion, pourrait ainsi établir un précédent et devenir une véritable méthode de référence pour la Commission dans les prochaines années. Il incarnerait une nouvelle manière d’élaborer et de réviser la législation européenne, plus simple, plus efficace, et davantage connectée aux réalités des entreprises...

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L'ESS au coeur du projet européen

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La connaissance nourrit nos stratégies d'influence. Vigilants sur les sujets de nos clients, nous leur transmettons des analyses ciblées, qui sont autant d'outils d'aide à la décision et à l'action. Nous les alertons sur les impacts que peuvent avoir les développements européens sur leurs activités.

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À votre écoute et dans une relation de confiance, notre mission consiste à vous apporter des conseils adaptés pour nous permettre de bâtir ensemble votre stratégie d'influence et la mettre en œuvre.

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Nos clients témoignent

Xenophon Strategies est une société d'affaires publiques basée à Washington, DC, représentant de grandes entreprises européennes aux États-Unis. Lorsque nos clients américains ont des intérêts à Bruxelles, Athenora Consulting n'est pas seulement notre premier choix, c'est notre seul choix. Natacha Clarac et Stéphane Desselas dirigent une équipe de lobbyistes et de communicants compétents qui connaissent les enjeux, la politique et les acteurs bruxellois. La plus grande force de l'entreprise est peut-être d'utiliser des connaissances approfondies et des décennies d'expertise pour élaborer des stratégies qui fonctionnent. Lorsque des événements à Bruxelles ont un impact sur les clients d'Athenora ou leurs intérêts, le cabinet est là pour analyser, éduquer et influencer les actions gouvernementales. Ils sont tout simplement les meilleurs.
Xenophon Strategies
Grâce à l'accompagnement d'Athenora, FAIR a pu accélérer son plan de rencontres avec des décideurs européens pour les sensibiliser à un sujet à la fois technique et politique : la diffusion des fonds d'épargne solidaire en Europe et plus largement le développement de la finance à impact social. L’expertise des consultants d’Athenora nous a permis de mieux préparer nos rendez-vous, d’ajuster notre argumentaire afin que celui-ci soit le plus lisible possible et de construire une stratégie à long terme. Participer au cercle Europe & Économie Sociale nous permet non seulement de nous tenir informés sur une grande variété de sujets mais aussi de prendre du recul, délaissant notre approche franco-française pour conférer une dimension pleinement européenne à notre plaidoyer.
Clémence Vaugelade, Responsable Plaidoyer & Projets internationaux / Advocacy Manager, FAIR
Pour une jeune PME comme Cem’In’Eu, le soutien d’Athenora Consulting est essentiel pour promouvoir nos prises de position en rupture avec l’industrie. Athenora nous a apporté son expertise tant dans le travail de structuration du discours en amont que dans la création d’un réseau d’interlocuteurs de qualité en aval afin de valoriser notre discours au sein des institutions et des décideurs européens. Les équipes d’Athenora sont particulièrement à l’écoute, réactives et disponibles tout en ayant un sens aigu du résultat.
Vincent Lefebvre, fondateur de Cem’In’Eu
L’accompagnement d’Athenora consulting a permis à une PME comme la nôtre d’obtenir un accès privilégié aux décideurs européens et de faire valoir nos messages au cœur des négociations politiques. Grâce au pilotage de notre action, dans une relation de confiance, nous avons développé notre notoriété au sein de l’écosystème européen et valorisé notre expertise pour promouvoir notre solution innovante.
Mickaël Drombry, General Manager, AlertGasoil
Au début des années 2000 la MGEN, première mutuelle santé française, se trouve télescopée par la sphère européenne. Il ne s’agit plus seulement d’affirmer le choix philosophique et politique d’une insertion dans la construction de l’Europe, mais de se confronter aux directives réglementant l’assurance et aux obligations techniques et prudentielles du marché européen. La MGEN s’engage alors dans un plaidoyer pour la reconnaissance spécifique de la mutualité à travers ses statuts régissant libre adhésion, solidarité collective et instances issues de l’élection démocratique. Il s’agissait de reconnaître dans le marché européen l’action d’intérêt général à but non lucratif. La mutuelle cherchait un porte-voix et un médiateur auprès des instances européennes. Elle trouva en ATHENORA un cabinet ayant l’expérience dans le plaidoyer en faveur des services publics, animé par des acteurs (son fondateur Stéphane DESSELAS en tête) convaincus, engagés et chaleureux. Avec ATHENORA nous avons multiplié les rencontres de responsables européens, construit et mobilisé un réseau international de mutuelles, initié un plaidoyer spécifique pour les SSIG, services sociaux d’intérêt général. Le cabinet nous a également offert sa disponibilité pour l’animation de journées nationales d’information sur les enjeux européens. Une belle aventure partagée.
Jean-Michel LAXALT - Président MGEN 1999-2009
L’équipe d’Athenora est notre lien à l’Europe. Elle nous aide à suivre de près les impacts des règlementations européennes sur nos activités. Grâce à ses conseils avisés et une capacité d’écoute, elle nous permet d’anticiper les décisions européennes et parfois même de les influencer, plutôt que de les subir. Dans un environnement européen complexe, nous sommes accompagnés dans nos actions de plaidoyer avec pertinence, pour mieux nous faire connaître, valoriser nos actions en tant qu’acteur de l’économie sociale et solidaire. Notre relation de confiance permet de nous engager dans une démarche d’influence transparente et responsable au service de nos adhérents.
Romain Guerry, directeur des affaires publiques, groupe VYV
Depuis deux ans, le Cigref s'est adjoint les services d'Athenora pour orienter et accompagner ses activités d'influence auprès des institutions européennes. Nous nous félicitons de cette coopération fructueuse qui a permis au Cigref de monter en maturité sur les affaires européennes. Avec Athenora, nous avons renforcé et les stratégies d'influence que nous développons au profit de nos membres et au service de l'intérêt général.
Henri d’Agrain, délégué général du CIGREF
Dans le cadre d’une mission commune de Cap Gemini pour une grande mutuelle d’assurances, j’ai eu le grand plaisir de travailler avec l’équipe d’Athenora. J’en retiens une aventure professionnelle particulièrement riche, des échanges stimulants, une expertise toujours au rendez-vous et un sens aigu du résultat pour son client… le tout dans une ambiance détendue et cordiale.
Renaud Berrivin, directeur de la Communication du groupe IMA (intermutuelles assistance)

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Le Cercle a pour objectif de partager des réflexions, de nourrir des échanges confidentiels avec les décideurs européens et d'informer sur les cadres réglementaires qui se dessinent à Bruxelles.

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Le Cercle Europe et Politiques Sociales réunit des organisations telles que des mutuelles, des coopératives, des associations, des fondations et des groupes de protection sociale auxquelles il offre la possibilité d'échanger sur les enjeux sociaux européens.

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Le Cercle réunit entreprises, entrepreneurs, investisseurs, chercheurs et associations, qui souhaitent croiser leurs regards sur le futur des nouvelles technologies et leurs applications en Europe. Lieu de débats et de réflexions, le Cercle connecte les acteurs du numérique avec l'écosystème européen.

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